LE PROJET
Les projets LIFE
- la préservation de la biodiversité, des écosystèmes et des espèces (animales ou végétales) ;
- des actions pour le climat ;
- la gestion environnementale (déchets, préservation des sols, problématiques liées à l’eau, à l’air …) ;
- l’information et la communication environnementale.
Ce programme existe depuis 1992. Pour la période 2014–2020, il est doté d’un budget de 3,45 milliards d’euros.
L’organe LIFE finance notre projet à hauteur de 60 %.
La genèse du projet
Notre projet fait suite à de nombreuses années de recherche sur le sujet. C’est finalement en 2013, lors d’une conférence, que nous nous sommes décidés à présenter un projet ensemble. Ce dernier s’inscrit dans une démarche d’économie circulaire autour de la récupération de nickel par les plantes hyperaccumulatrices et de synthèse de sels purs par une métallurgie de cette biomasse. Il vise à mettre en place un outil de démonstration puis à former et à sensibiliser les publics cibles (industriels, agriculteurs, etc.).
Alors que jusqu’alors seul l’aspect dépollution des sols par des plantes était exploité, l’agromine vise à extraire et valoriser les métaux contenus dans ces plantes. On parle de phytoextraction des métaux. Toute la filière est alors concerné : du sol au bio-minerai.
Les objectifs
- que les systèmes de culture d’agromine produisent un large panel de services pour l’homme et l’environnement :
- dépollution des sols
- production de nickel
- production d’énergie issue de la biomasse
- source de revenus pour les agriculteurs dans des régions où les sols sont peu fertiles
- réhabilitation à des sols de qualité
- Un bilan énergétique positif de l’agromine, une faible émission de gaz à effet de serre et un stockage de carbone dans les sols,
- Les conditions de viabilité socio-économique de l’agromine (Analyse techno-économique).
Pourquoi un projet life pour l’agromine ? :
Des perspectives européennes
- Les politiques européennes de sécurité de
l’approvisionnement en métaux critiques,
le recyclage et l’économie circulaire - Trois types de ressources pour l’agromine du Ni :
– Environ 10 000 km2 de sols riches en Ni en Europe
– Des mines d’amiante et carrières de serpentine
– Des centaines de milliers de tonnes de déchets riches en Ni produits annuellement dans l’UE avec un taux de recyclage de quelques %
- Deux start-ups créées en Lorraine et une en Autriche pour développer l’agromine
+ d’autres PME impliquées (Projet ANR Agromine en France)
Le projet est découpé en actions :
Les actions liées à la mise en œuvre du projet :
• mise en œuvre de parcelles agricoles à l’échelle pilote
• mise en œuvre de parcelles de terrain à l’échelle pilote dans les résidus miniers
• mise en œuvre de parcelles de technosol industriels dérivées des déchets
• Validation des systèmes agronomiques et végétaux à l’échelle des champs
• Acquisition d’une banque de semences
• Récupération de l’énergie de la biomasse produite (chaudière à l’échelle pilote)
• Récupération de produits métalliques de grande valeur (usine de transformation métallurgique à échelle pilote)
• Réutilisation potentielle des sous-produits de processus pour maintenir la fertilité des parcelles de terrain pilotes
Les actions liées au suivi de l’impact des actions du projet :
• Surveillance des rendements végétaux et de la fertilité des sols dans les systèmes de culture
• Surveillance des impacts environnementaux attendus de l’agromine
• Évaluation complète du cycle de vie de la chaîne phytominage
• Analyse techno et socio-économique de la chaîne phytominage
Les actions de sensibilisation du public et diffusion des résultats :
• Sensibilisation du public et diffusion des résultats aux groupes d’intervenants cibles (presse, événements publics…)
• Formation professionnelle des parties prenantes concernées et ateliers techniques
• Activités de diffusion destinées aux écoles primaires et secondaires locales
• Activités de diffusion à la communauté scientifique en général
Le management administratif et financier du projet.
Les principaux moyens du projet LIFE Agromine :
Démonstrateurs pilotes dans tous les contextes de l’Union Européenne : Albanie, Autriche, Espagne, France, Grèce
- Quatre sites de démonstration sur terres agricoles en Albanie, Autriche, Espagne et Grèce,
- Un site de démonstration sur carrière de serpentine en Espagne,
- Deux sites de démonstration de Sols construits à partir de déchets en France,
- 2 Pilotes situés au GISFI (Groupement d’Intérêt Scientifique sur les Friches Industrielles) :
– Une chaudière à échelle pilote pour production d’énergie à partir de la biomasse récoltée
– Un pilote hydrométallurgique pour la production de sels purs de nickel
Le bâtiment de la station expérimentale du GISFI est chauffé par les plantes hyperaccumulatrices.
500 Kg de plantes hyperaccumulatrices permettent de chauffer une maison de 3 personnes pendant un an
Le nouveau pilote métallurgique semi-automatisé
Perspectives du projet :
• L’agromine, solution fondée sur la nature, est une technologie innovante pour le développement de l’Economie Circulaire des Métaux,
• Le projet LIFE Agromine a permis de construire un pilote complet de la filière et d’acquérir des références techniques et économiques,
• LIFE Agromine assure la dissémination et la communication vers les parties prenantes, le grand public, les scolaires et les scientifiques, ainsi que la formation des professionnels,
• Renforcement du réseau professionnel en faisant de Nancy et du Grand Est le Centre Mondial de Ressources pour l’Agromine,
• Créer les conditions pour développer l’activité économique de l’agromine auprès des entreprises partenaires.
Avancée importante pour l’agromine :
Le 9 décembre 2019, le projet LIFE Agromine a été officiellement présenté aux acteurs locaux de la région de Nancy.
Au même moment ce discutait au Parlement la loi sur l’économie circulaire.
Les élus politiques ayant été sensibilisés, un amendementa cette loi a été voté le 10 février 2020 :
Loi n°2020-105-Article 129
Dans un délai d’un an à compter de la promulgation de la présente loi, le gouvernement remet au Parlement un rapport sur la mise en place d’un cadre réglementaire adapté pour le recyclage des métaux stratégiques et critiques par agromine.
Chiffres Clés :
Budget total du projet 2.7 millions € – subvention européenne 1.6 M €
Le projet est porté par l’Université de Lorraine à hauteur de 60 %
20 hectares cultivés en 2020 (Albanie et Grèce)
7 à 15 tonnes de biomasse récoltée par hectare
90 à 160 kg de nickel récupérés par hectare
500 kg de plantes hyperaccumulatrices permettent de chauffer une maison de 3 personnes pendant 1 an
Concernant les parcelles pilotes de 10m² de technosols construits à partir de boue provenant de la sidérurgie :
• 11 000 tonnes produites par an contenant 1% de Nickel,
• Coût actuel d’enfouissement en centre technique > 1M€